les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

samedi 7 avril 2012

questions/réponses


Questions/Réponse
Les questions foisonnent après des événements qui touchent à l’indicible!
Pourquoi de tels crimes en ce moment ? Comment expliquer qu’il soit si difficile d’arrêter un meurtrier solitaire ?  Pourquoi une telle folie assassine ? Quelles incidences sur la campagne des présidentielles ? A qui profitent les crimes ? N’y a-t-il pas eu quelques trous dans les filets de la police ? Qu’est-ce que le terrorisme ? Pourquoi le terrorisme ? Le terrorisme ne peut-il être qu’aveugle ?
Tous les discours xénophobes ne sont-ils pas dangereux ?
A Toulouse s’agit-il d’une démarche solitaire ? S’il y a des complices, qui sont-ils ? Un tel arsenal s’achète-t-il au supermarché ? La Côte Pavée n’est-ce pas un quartier paisible ? L’Etat français peut-il interdire le commerce des armes qu’il pratique par ailleurs avec allégresse ? Y a-t-il des liens entre les crimes de Montauban et Toulouse et le terrorisme international ? Les intégrismes sont-ils par nature mortifères ? Internet a-t-il une responsabilité ?
Fallait-il attendre ?
Peut-on éviter ce type d’actes ? Guéant était-il le mieux placé pour diriger les opérations à Toulouse ? Fallait-il attendre si longtemps pour donner l’assaut ? N’a-t-on pas des moyens « modernes » pour neutraliser un forcené, autres que des rafales de mitraillettes ?
Ne risque-t-on pas d’autres événements comparables pendant cette période électorale ? Ne présentent-ils pas l’intérêt de détourner l’attention des problèmes de fond ?
Y a-t-il des fondements psychologiques et psychiatriques, dans la démarche sacrificielle  d’un tel meurtrier ? Ne peut-on pas aussi s’interroger sur le rôle des média ? Comment sont perçus ces événements dans les cités ? Dieu, que pense-t-il de tout cela ? L’antisémitisme et toutes les formes de xénophobies  n’ont-ils pas déjà beaucoup trop tué ?  N’y a-t-il pas là, des signes de fracture et de régression de la société française ? Qui a intérêt à voir ainsi croître et proliférer les haines en général et les haines raciales en particulier ? L’exclusion sociale ne se nourrit-elle pas aussi dans l’exclusion économique ? Pourquoi est-ce si difficile d’imposer à ceux qui en vivent grassement de partager les richesses avec ceux qui les produisent par leur travail ?
Les marrons du feu ?
Pourquoi s’attaquer à des enfants ? Quel est le prix de la vie ? Quelle place pour les religions ? Les guerres au nom de la religion ont-elles un sens ? La crise sociale que nous vivons n’en rajoute-t-elle pas une couche ? Le modèle républicain a-t-il un avenir ? Jusqu’où cela peut-il aller ? L’extrême droite et la droite qui lorgne sur elle n’espèrent-elles pas tirer les marrons du feu ?
Pourquoi toutes ces zones d’ombre ? Pourquoi une telle mise en spectacle ? Pourquoi le RAID et pas le GIGN ? N’était-il pas question de le récupérer vivant ? A-t-il bien dit : « je finirai les armes à la main. Si c’est moi, j’irai au paradis. Si c’est vous, tant pis pour vous ! » ?... Y comprenez-vous quelque chose dans les différents courants du djihad ?  D’où vient un tel besoin d’exister… dans le pire ?
Pourquoi un désintégré social et psychologique choisit-il des victimes très intégrées (militaires français et enfants juifs) ? Un monstre ? Que faire pour empêcher l’amalgame entre une communauté et un individu « radical » qui croit la sauver en la déshonorant ?
On pourrait poursuivre et se perdre ainsi dans toutes les questions possibles et imaginables : n’est-ce pas le propre (et le moins propre) de l’humain que de nous enfermer dans les questionnements sans fin  à la recherche d’une hypothétique vérité. Surtout quand la folie tragique frappe à la porte. Pour nous laisser sans réponse face à ce qui semble dépasser notre entendement.
Pour retrouver une part positive de nous-mêmes, nous-mêmes avec toutes nos couleurs, avec toutes nos croyances et même sans croyance du tout, avec tous nos espoirs, avec toute notre soif de vivre,  privilégions  les réponses simples et directes, celles qui s’attaquent à la racine du mal : elles ont le nom de laïcité, d’intégration et de justice sociale, elles ont, je pense, le pouvoir de mettre de la lucidité là où quelques fous furieux voudraient répandre le malheur et la terreur.
Jean-Marie PHILIBERT.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire