Les droites … et nous
Même si ce qui s’y passe
n’est pas toujours réjouissant, en politique, il se passe toujours
quelque chose. La droite qui a du temps depuis qu’elle n’est plus aux affaires
en fait une nouvelle fois la démonstration : il faut bien s’occuper !
Et dans le marigot ça s’agite dans tous les sens d’autant plus qu’il y a des
places à prendre depuis que Nicolas Sarkozy a annoncé son retrait de la vie
politique ; annonce dont on peut douter quand on voit et entend
l’avalanche de propos, de commentaires, d’interviews qui glosent sur «
…reviendra … reviendra pas… ». Cela fait les beaux jours des médias qui
ont le don de parler pour ne rien dire, qui aiment par-dessus tout les réacs de
tous poils, surtout quand ils se donnent en spectacle, et que cela peut faire
de l’audience.
De l’UMP…
C’était le cas lors du débat Copé-Fillon sur la deuxième chaîne : les deux
ouistitis se disputent, comme des chiffonniers,
la direction de l’UMP, mais à l a
télé ils se sont bien tenus et ils se sont donnés « du François par-ci et du Jean-François
par là, on est ami-ami…On a un grand projet pour la France… » Ils ont tapé en chœur sur la gauche, sur le
PS, sur l’extrême- gauche- le -mal -absolu. Ils ont dénoncé le procès en
droitisation qu’on leur fait injustement bien sûr… et ils n’ont cessé de faire
des risettes à l’électorat du Front National. La droite a vraiment du mal à se débarrasser
des syndromes du racisme. Les seules
perspectives qu’ils ont dressées pour notre pays, c’est, au nom de la
compétitivité des entreprises, de la crise à combattre, de refaire du Sarkozy (en pire peut-être).
Les usines qui ferment, la désindustrialisation, la montée vertigineuse du
chômage, l’explosion de la souffrance sociale, ils ne connaissent pas ! Ce
ne sont pas des thèmes qui font recette dans les rangs de l’UMP. Tout le monde
avait l’air ravi, journalistes, spectateurs et participants : une vraie soirée télé loin, très loin de la vraie
vie.
A l’UDI…
Parce qu’ils sont conscients que la mayonnaise UMP aura
peut-être du mal monter, que dans les
vieux pots on ne fait pas nécessairement de la bonne soupe, dans les familles
réacs on cherche, on invente, on avance des projets qui sont d’une originalité
absolue : on réinvente le centre, mais en le situant à droite. Borloo se
colle à la manœuvre et dimanche dernier devant des milliers de fidèles il jette
les bases de l’UDI (pour les anciens ça ressemble à l’ancienne UDF de Giscard,
voilà pour la nouveauté). Rien que du bonheur : c’est une union, c’est
démocratique et c‘est indépendant. C’est
sans doute peut-être un peu moins obtus que l’UMP, mais ça y ressemble comme
deux goûtes d’eau, avec la décontraction de Borloo en plus. C’est si séduisant
d’ailleurs que notre Alduy local s’est précipité dans les bras de cette UDI en
annonçant que dans le département elle serait présente lors des municipales
sous sa houlette éclairée bien sûr. Et toc une pierre dans le camp de l’UMP. Et
pan sur Pujol, sur Mach, sur Calvet. C’est fou ce qu’on s’aime à droite !
Et au FN.
Pendant ce temps, la droite extrême fait semblant d’être à
l’écoute des aspirations des Français pour mieux les étouffer, elle tente de se
donner une respectabilité que son histoire, que ses propos démentent. Tromper son monde, encore et toujours ! On
ne se défait pas facilement de ses vieux fantasmes. Le FN tisse cependant sa toile : à nous
aussi et surtout d’y prendre garde.
L’arme la plus
efficace contre cette dérive reste le Front de Gauche. Parce qu’il est le seul
vecteur d’un changement social, économique et politique réel.
Du côté de la majorité socialiste, le manque d’ambition, les
renoncements en tous genres, la soumission aux impératifs européens, la rigueur
budgétaire, le réalisme économique (comme ils disent), la surdité aux
revendications laissent un boulevard à
toutes ces droites dont on peut être sûr
qu’elles ne nous sortiront pas de…. la.... . Chut ! Sois bien élevé.
Jean-Marie PHILIBERT.
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