Chronique
d’une nouvelle « cagade » annoncée ???
Les observateurs attentifs de la chose publique qui ont un
peu de mémoire ne peuvent que se désoler devant les choix faits par la municipalité
de PERPIGNAN, en matière d’architecture et d’urbanisme. On pourrait croire à
une scoumoune accrochée aux basques de nos édiles qui transforme les plus beaux
projets en fiasco.
Nous ne reviendrons pas sur les magnifiques réalisations du
centre du monde qui sont en train de devenir un no-man-land que les usagers du
TGV traversent sans s’attarder et qui a mis des investisseurs ben naïfs dans la
panade, sur les projets fastueux qui devait faire de la garigole un nouvel
Eldorado pour les promoteurs. Nous passerons rapidement sur la mutation imposée
à l’avenue de la gare, ancien axe majeur de la ville, devenu famélique et
déserté. Nous oublierons les projets
stupides que seules des mobilisations locales ont empêchés, comme la
disparition de la Place de Belgique pour y reconstruire l’école JJ Rousseau, ou
l’école Jeanne Hachette, transformée en logements sociaux dans un quartier où
la mixité sociale est à inventer. A ces cagades récentes nous aurions pu
ajouter de plus anciennes, comme les parkings souterrains installés en face du
Cinéma Castillet, ou ceux creusées sous le jardin Violet, à côté de la Place de
Catalogne, ou du Castillet. Ils sont kapouts, ils ne servent plus à rien. Ou
bien l’ilot de Selva dans le quartier La Réal, où la reconstruction des
logements, n’a attiré aucun téméraire au point que pour l’occuper il a fallu y
loger toutes sortes de services et d’associations.
D’autres aménagements qui occupent les esprits tardent à
voir le jour, comme ceux qui entourent le Campo Santo, magnifique lieu de
mémoire, en plein cœur de la ville, mais très difficilement repérable pour un
touriste. EH bien ils arrivent, mais pas dans le sens que vous espérez celui
d’une ouverture du quartier, d’une plus grande fluidité, visibilité, d’un
meilleur accès. Non ! Il s’agira « d’insérer dans la place (Gambetta)
un bâtiment en partie transparent pour ouvrir l’espace tout en prenant en
compte le contexte historique et complexe des lieux ». Un mélange de
bandage métallique en acier corten et de vitres. Coût de l’opération 3.5
millions d’euro. La scoumoune, je vous dis… et il paraît que la ville est
passablement endettée. Mais il est beaucoup plus important d’investir dans le
somptuaire et le tape à l’œil que dans le social. Pourtant les rues pitoyables
de Saint Jacques et Saint-Jean ne sont pas loin.
JMP
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