les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 4 novembre 2015

le front republicain ?



Le front républicain … ou une politique de gauche ?
Comment faire pour ne pas parler de l’essentiel ? L’essentiel, c’est, lors d’élections régionales, la définition d’une politique à mener, qui dans un cadre régional, mais pas seulement, répondrait aux besoins sociaux, politiques, économiques, humains, recensés, exprimés, observés. Ils ne sont pas difficiles à découvrir : ils crèvent l’écran, comme on dit au cinéma. Le plus criant : le chômage à combattre autrement qu’avec des incantations, la précarité, les inégalités entre les personnes, mais aussi entre les territoires, les difficultés du monde agricole, les difficultés des services publics, le retard des réseaux de communication, les routes, la formation… La liste n’est pas exhaustive : la vie démocratique au plus près des citoyens …
Eh bien ! Non, Ces questions n’ont plus cours. Pas plus que le nouveau découpage des régions, pas plus que le fait que certaines (la nôtre) n’ont plus d’identité. Au centre de tout, parce que des sondages placent le Front National en bonne place dans des zones où la crise a produit des effets catastrophiques, la seule question qui obsède les chantres de la droite sarkozienne et ceux du « socialisme guimauve » : quelle combinaison mettre en place au second tour pour empêcher Marine et ses troupes de prendre pieds dans les exécutifs des régions ? Désistement, front républicain, consignes de faire barrage ? Les manœuvres sont en cours.
Un aveuglement coupable.
Certes, la question est d’importance et l’arrivée du FN à la tête des conseils régionaux ne serait pas sans conséquences dramatiques sur les politiques mises en œuvre.  Il faut combattre les tentations fascistes partout où elles se présentent. Mais le faire sans l’analyse politique de ce qui les renforce est au mieux sans effet, au pire un aveuglement coupable face à des menaces réelles. Le faire sans mettre en cause les politiques sociales et économiques conduites à tous les niveaux et les cortèges de désespérances sociales, de relégations de pans entiers de population, d’exclusion des masses de démunis, de remises en cause du pouvoir d’achat, des droits sociaux conduira à ce que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les populations ne se sentant plus concernées aillent chercher dans les formes du racisme ordinaire, dans la haine des autres, dans les simplifications imbéciles un défouloir politique mortifère pour la démocratie, pas seulement locale. L’ambition du FN ne se limite pas aux régionales. Le parti socialiste a d’énormes responsabilités en la matière et en donnant à la campagne la tournure qu’il lui donne semble mal augurer de sa capacité à être un rempart efficace.
Le sursaut ne peut venir que des forces qui dans une perspective largement progressiste et démocratique veulent se servir de ce moment électoral pour imposer des changements qui réorienteraient les politiques menées dans le sens d'une réponse sans ambiguïté à la revendication d’un mieux-être.
Ces forces existent, elles se sont rassemblées dans une orientation fortement unitaire et nettement marquée à gauche autour du parti communiste et du front de gauche avec l’ambition de bâtir du nouveau. L’utilité première est là.
JMP
 

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