les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 4 janvier 2017


Envie ! En vie ?

Il y a des années de merde et nous en avons connu quelques-unes ; nous n’avons pas été les seuls concernés. Je ne vous ferai pas faire le tour du monde, mais ça a senti la crotte dans beaucoup d’endroits. Y sommes-nous condamnés ?

On peut imaginer (j’ai envie d’écrire on doit imaginer) que le temps, le cours de l’histoire, la fureur des hommes, leur cupidité, leurs aveuglements, le destin ou le hasard, devant les catastrophes annoncées,  aient quelques hésitations, ne soient pas programmés que pour le pire et fassent que des moments, sinon de rémission passagère, au moins d’incertitudes, laissent entrevoir que tout espoir n’est pas définitivement perdu et enterré.

Combattre la désespérance

Très-très loin de l’optimisme béat, bien sûr ! Mais avec la conviction chevillée au corps que notre démission, que notre soumission, que notre abnégation, que notre désespérance doivent être systématiquement combattues. C’est l’urgence de l’heure ! C’est ce que je nous souhaite pour 2017.

A nous, tous ! Aux jeunes, un peu inquiets, un peu paumés, un peu en déshérence pour qui la porte d’un monde adulte n’est que très petitement entrouverte. Les jeunes, tout s’emploie à les convaincre qu’ils devront se soumettre aux lois du marché, du patron, du conformisme pour avoir quelques chances de franchir les premiers obstacles de la vie. Ils résistent parce que d’autres ont résisté avant eux.


Un monde humain

Les moins jeunes ont aussi besoin de cette conviction qui fonde notre dignité. Comment vivre sans la conviction qu’un monde humain est possible, un monde complètement humain où les galères imparables  ne tournent pas aux cauchemars collectifs, où tous les voies de la solidarité restent ouvertes, où les richesses produites ne sont pas confisquées par ceux  qui  en ont déjà plus que de raison, où l’idée de justice, de justice sociale, est au cœur de toutes les aspirations.

Cela reste à traduire en démarches personnelles, en décisions volontaires, en désirs communs, en comportements  offensifs : les expériences des luttes sociales le montrent. Nous ne partons pas de rien pour régénérer  un monde qui en a bien besoin. Mais cela suppose un choix, un engagement… et tout est fait pour que nous choisissions le moins possible… même si par sondage, primaires, bourrage de crâne médiatique on tente de nous faire croire que nous sommes comptables de tout.

Nous rouler dans la farine

Le contexte français, en ce début 2017,  est emblématique de cette situation où toutes les conditions semblent remplies pour rouler dans la farine une volonté populaire de changement nécessaire et pour enfermer les citoyens dans des impasses qui conduiront à répéter les mêmes rengaines, certainement en pire.

Et pourtant les luttes récentes, loi-travail, nuits-debout, résistances-protéiformes, difficile, mais réussie, construction de l’unité de la gauche-pur-jus (la seule !) montrent que des potentialités existent qui ne demandent qu’à s’exprimer. Il importe de les renforcer de les élargir, de leur donner l’élan populaire qui en fera l’affaire de tous ceux qui veulent s’extraire de la grisaille qui mine les couleurs du monde, de la vie,  et de l’odeur qui va avec. Construire méthodiquement une envie de s’en sortir. Ensemble . En vie ! Tout un programme : celui de la confiance et de l’espoir! Celui de 2017 ! N’est-il pas dans nos mains ?

Jean-Marie Philibert  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire