les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 14 octobre 2018

ils veulent plus jouer avec moi


« Ils veulent plus jouer avec moi »

Dialogue entendu à l’Elysée pendant la terrible semaine de l’impossible remaniement ministériel

-Maman, pourquoi ils se moquent tous de moi ? Ils veulent plus jouer avec moi ! Même ceux qui étaient avec moi à l’école de l’Ena, même ceux de ma bande, ils me moquent.

-Tu sais Emmanuel, pour avoir des amis, il faut savoir mettre de l’eau dans son vin ! Ces derniers mois tu n’as fait que des bêtises, tu as été désagréable avec beaucoup de copains, avec  beaucoup de papas et mamans de copains, surtout quand ils n’étaient pas de la haute, avec beaucoup de pépés et mémés retraités de copains.  A table ils ont entendu des choses sur toi qui me font de la peine quand elles m’arrivent aux oreilles… Que tu ne t’occupes que des riches, que tu t’en crois, que tu veux toujours commander. Ce n’est pas ce qu’on t’a appris quand tu étais chez les bonnes sœurs.

la hauteur de mes talents

-Mais, maman Bribri, tu sais que je suis malheureux, que c’est très dur pour moi de ne pas être aimé, admiré, à la hauteur de mes talents, de ma valeur qui sont immenses. Tu le sais toi, que je suis un grand bonhomme. Tu me le dis tous les matins en me portant le petit déjeuner au lit. Il y a quelques mois il ne parlait que de ça à la télé… Macron génial… Le plus fortiche ! Il a battu Marine à plate couture… Rien ne pourra lui résister… Et puis patatrac… Snif… Snif…

-Mon petit, tu as voulu jouer à la politique avec les grands,  avec des garnements que tu croyais couillonner sans avoir fait ton apprentissage, en te prenant pour Jupiter… et pourquoi pas Louis XIV tant que tu y étais… Je crois que tu t’es trompé. Je sais d’où ça vient. Tu te rappelles au CP quand tu as appris à lire et à écrire, on s’est rendu compte que tu étais mal latéralisé, que la droite et la gauche pour toi c’était pareil et tu voulais lire à ta fantaisie, dans tous les sens. Des fois tu commençais à droite, des fois à gauche.  Quand tu joues à la politique, ça te revient, tu mélanges tout, et en politique, comme en lecture, ça ne marche pas dans tous les sens. La gauche et la droite c’est pas pareil !

lui aussi il mélangeait tout

-Mais ma petite Maman, si gentille, rappelle-toi quand j’avais mon copain François, avant que je le trahisse, lui aussi il mélangeait tout, tellement qu’il savait plus qu’il y avait une gauche en face de la droite…

-Ne me parle pas de ce François, c’est un très mauvais exemple pour toi, la nuit, il ne pensait qu’à faire du scooter pour aller voir sa copine… Tu ne fais pas ça, au moins ?

-Oh ! Non ma Mamounette chérie, la nuit quand j’ai du mal à dormir, je téléphone avec mon iphone en or à la terre entière pour qu’elle sache que Macron est le plus grand. Quand je le dis à Poutine ou à Trump, ils rigolent, ils me croient pas.

-Je crois que tu es fatigué, Emmanuel, repose-toi un peu, laisse  faire le grand dadais du Havre, celui qui joue  toujours au premier ministre… Il a l’air plus en forme que toi.

-Jamais ! Il veut me prendre la place, il veut être le chef de la bande… Je ne serais plus rien comme dans une gare.… Je serais obligé de traverser la rue pour être quelque chose… Mon dieu que la vie est cruelle !

Une inquiétude profonde se lit sur le visage de Maman Bribri…

Jean-Marie Philibert.




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