les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 15 octobre 2018

les points .... dans la gueule


Les points … dans la gueule…

Depuis plus de vingt ans les gouvernements successifs n’ont de cesse de seriner qu’il faut impérativement réformer les retraites …et de le faire. Si ce n’est que le sens du mot « réformer » est très particulier chez eux : réformer veut dire pour eux une seule et unique chose, faire baisser de plus en plus les retraites après des carrières de plus en plus longues et imposer des âges de départs de plus en plus tardifs. Les prétextes invoqués sont toujours les mêmes : la durée de vie qui s’est accrue, les caisses sont-seront vides, et la justice sociale bien sûr. Les seniors sont des nantis, des privilégiés, des égoïstes, ils doivent faire un effort pour les plus jeunes qui doivent affronter la crise.

Par contre les propositions de réformes varient avec l’air du temps, il y a eu une période où la capitalisation dans des fonds de pension était la solution indépassable, puis quelques fonds de pension ayant fait plouf, on ne nous a plus parlé que de retraites par points.

Vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même

A travers la retraite par points ou les comptes notionnels, cette réforme vise à passer de règles collectives  avec des droits, des repères communs, (âge de départ à la retraite par exemple,  taux de remplacement…) à une individualisation des situations : chacun récupère un pourcentage des montants cotisés tout au long de la carrière. Vous passez votre vie de travail à acheter des points. Mais attention ! Connaître le nombre de points ou le capital virtuel accumulé ne préjuge en rien  de ce que sera le niveau de pension au moment du départ. Le rapport entre prestations servies et cotisations versées ne sera déterminé qu’au moment du départ en retraite  en fonction des capacités de financement du régime. En cas de difficultés, plus besoin de réforme, il suffit de baisser la valeur du point qui peut aussi baisser en fonction de l’espérance de vie du futur retraité. Vous pourrez vivre plus longtemps, mais plus pauvre. Vous ne pourrez que vous en prendre à vous-même. Ce sera la faute des points.

Il ment

Le gouvernement engage la discussion sur cette seule base, promesse de Macron… en disant qu’il ne veut pas toucher à l’âge de départ (62 ans), mais il ment, il envisage de prévoir une décote pour ceux qui partirait à cet âge-là, histoire de les inciter à travailler plus longtemps et à s’asseoir sur la loi.

Lors de la séance collective de discussion de la semaine dernière, pilotée par M.Delevoye, le patronat s’est montré, bien sûr, satisfait. Chez les syndicats tendres, style CFDT, on dit la discussion « utile ». Pour FO et la CGT, c’est un autre discours. « Beaucoup de choses confirment nos craintes », FO. Pour la CGT, ça fera nécessairement baisser le niveau des pensions. Quant au calendrier prévu, on sait que Macron aime aller vite, mais là les choses pourraient durer jusqu’au printemps 2019, histoire de laisser passer les européennes de mai.

Les mois devant nous sont à mettre à profit pour préserver et améliorer ce qui existe et qui a constitué une avancée si considérable dans les droits sociaux que de la droite réactionnaire à la gauche caviar le rêve de détruire ce qui permet à un peuple de vivre ( presque) décemment ses vieux jours n’a cessé de hanter leur nuit.

Jean-Marie Philibert


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