les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 30 octobre 2018

Sur la municipalité de Perpignan


Qu’ont-ils fait ? Que feront-ils ?

Gardez la place est leur principal souci…

Ils sont dans les startingblocks, ils alimentent la presse locale de leurs ambitions de rester kalife encore et toujours (Pujol), de prendre sa place (Grau, Amiel en rêvent depuis longtemps), de dézinguer les concurrents en jouant une nouvelle partition de la valse des étiquettes. Que la ville puisse basculer dans les mains de l’extrême droite ne les concerne qu’en parole. Quant à la politique à mener pour la ville, c’est silence radio… Il n’y a pas de politique au numéro que vous avez demandé. Comme il n’y a aucune analyse de ce qui a été fait pendant des années et de l’état de délabrement dans lequel la ville se trouve.

Fantomatique

Une ville c’est un centre,  un cœur qui bat à un rythme soutenu avec une animation régulière, des commerces dynamiques ; quand en plus il est marqué par une histoire inscrite dans les bâtiments, il ne semble pas difficile d’en faire un lieu attrayant. A Perpignan, en l’espace de quelques années, en dehors de quelques moments privilégiés, le centre est devenu un lieu souvent fantomatique où les devantures ferment dans des rues entières pour ne plus ré-ouvrir, où les commerces attractifs ont plié boutique et où dès six heures du soir les rues sont désertes. Mais cela n’émeut pas les sortants qui semblent vivre hors sol.

Prenons l’exemple des aménagements de certains lieux publics, des travaux réalisés, des dispositions prises, pensez-vous utile de débattre avec les populations concernées de leurs attentes, de leurs besoins quotidiens, des gènes provoquées, de la nécessité de ne pas les faire durer au-delà du raisonnable. Vous rêvez, ici on sait quand ça commence et puis ça finira bien un jour… le jour où peut-être cela recommencera, comme au boulevard Clémenceau. On pourrait multiplier les exemples d’incompétence. Ainsi le square Bir Hakeim est tourné et retourné dans tous les sens, avant de pouvoir accueillir à nouveau les promeneurs Pendant ce temps, les quartiers souffrent et périclitent. Les populations avec.

On rase… pas gratis

Quand on se lance dans d’audacieuses politiques de rénovation, c’est pire encore, on rase, on défigure, on n’écoute personne, voir Saint Jacques, et il faut que le Préfet vous tape sur les doigts. Que dire des inepties dont la ville porte le traces : une gare TGV qui a tué le quartier de la gare, des parkings souterrains inutilisables (c’étaient des idées géniales des Alduy père et fils), des grandes surfaces commerciales qui prolifèrent dans toutes les périphéries défigurant la ville.

Mais on est dans un archipel, nous avons nos îles pour rêver. Une politique de l’imaginaire qui nous coûte très cher (voir les impôts).

Mais pour le réel : l’incapacité à traiter des problèmes quotidiens des perpignanais, comme la circulation automobile, le stationnement semble irrémédiable. On se défausse sur l’agglo, où les mêmes gèrent avec la même incompétence, pour mieux cacher ses renoncements. Comme l’absence de politique sociale digne de ce nom, de politique du logement, de politique d’aide aux plus défavorisés, de politique des transports  et j’en passe.

Par contre dans les domaines du clientélisme on est les champions, avec l’espoir qu’il va permettre que la fête continue. Quant à la démocratie, il peut arriver que l’on s’assied dessus, Rappelez-vous les chaussettes.

Une autre politique est possible aux antipodes des projets ségrégatifs de la droite et de son extrême. Elle se situe à gauche, elle serait juste et sociale,  et elle a besoin de nous tous.

JMP

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