Qu’ont-ils
fait ? Que feront-ils ?
Gardez la
place est leur principal souci…
Ils sont dans les startingblocks, ils alimentent la presse
locale de leurs ambitions de rester kalife encore et toujours (Pujol), de
prendre sa place (Grau, Amiel en rêvent depuis longtemps), de dézinguer les
concurrents en jouant une nouvelle partition de la valse des étiquettes. Que la
ville puisse basculer dans les mains de l’extrême droite ne les concerne qu’en
parole. Quant à la politique à mener pour la ville, c’est silence radio… Il n’y
a pas de politique au numéro que vous avez demandé. Comme il n’y a aucune
analyse de ce qui a été fait pendant des années et de l’état de délabrement
dans lequel la ville se trouve.
Fantomatique
Une ville c’est un centre,
un cœur qui bat à un rythme soutenu avec une animation régulière, des
commerces dynamiques ; quand en plus il est marqué par une histoire
inscrite dans les bâtiments, il ne semble pas difficile d’en faire un lieu
attrayant. A Perpignan, en l’espace de quelques années, en dehors de quelques
moments privilégiés, le centre est devenu un lieu souvent fantomatique où les
devantures ferment dans des rues entières pour ne plus ré-ouvrir, où les
commerces attractifs ont plié boutique et où dès six heures du soir les rues
sont désertes. Mais cela n’émeut pas les sortants qui semblent vivre hors sol.
Prenons l’exemple des aménagements de certains lieux
publics, des travaux réalisés, des dispositions prises, pensez-vous utile de
débattre avec les populations concernées de leurs attentes, de leurs besoins
quotidiens, des gènes provoquées, de la nécessité de ne pas les faire durer
au-delà du raisonnable. Vous rêvez, ici on sait quand ça commence et puis ça
finira bien un jour… le jour où peut-être cela recommencera, comme au boulevard
Clémenceau. On pourrait multiplier les exemples d’incompétence. Ainsi le square
Bir Hakeim est tourné et retourné dans tous les sens, avant de pouvoir
accueillir à nouveau les promeneurs Pendant ce temps, les quartiers souffrent
et périclitent. Les populations avec.
On rase… pas gratis
Quand on se lance dans d’audacieuses politiques de
rénovation, c’est pire encore, on rase, on défigure, on n’écoute personne, voir
Saint Jacques, et il faut que le Préfet vous tape sur les doigts. Que dire des
inepties dont la ville porte le traces : une gare TGV qui a tué le
quartier de la gare, des parkings souterrains inutilisables (c’étaient des
idées géniales des Alduy père et fils), des grandes surfaces commerciales qui
prolifèrent dans toutes les périphéries défigurant la ville.
Mais on est dans un archipel, nous avons nos îles pour
rêver. Une politique de l’imaginaire qui nous coûte très cher (voir les
impôts).
Mais pour le réel : l’incapacité à traiter des
problèmes quotidiens des perpignanais, comme la circulation automobile, le
stationnement semble irrémédiable. On se défausse sur l’agglo, où les mêmes
gèrent avec la même incompétence, pour mieux cacher ses renoncements. Comme
l’absence de politique sociale digne de ce nom, de politique du logement, de
politique d’aide aux plus défavorisés, de politique des transports et j’en passe.
Par contre dans les domaines du clientélisme on est les
champions, avec l’espoir qu’il va permettre que la fête continue. Quant à la
démocratie, il peut arriver que l’on s’assied dessus, Rappelez-vous les
chaussettes.
Une autre politique est possible aux antipodes des projets
ségrégatifs de la droite et de son extrême. Elle se situe à gauche, elle serait
juste et sociale, et elle a besoin de
nous tous.
JMP
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