les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 26 février 2020

le caniveau


S’asseoir sur la démocratie

Evoquons quelques coups qu’elle a pris sur la casaque

Et ce n’est pas une métaphore : ces coups peuvent être très réels : observez le zèle pour la castagne de nos forces de police « démocratiques» aux ordres de Castaner, le bien nommé.

Mais la stratégie pour en saper les fondements peut prendre des chemins de traverse qui ne sentent pas tous la rose. C’est la voie du caniveau. Nous en vivons un épisode croquignolesque, actuellement. La campagne pour les élections municipales à Paris en a été affectée, la Macronie est sur les dents… à cause d’une bistouriquette. Sébastien Griveau qui aurait pu être le maire de la capitale, qui a été ministre ou tout comme, s’est comporté comme un ado à la libido mal régulée et il s’est fait piéger sur les réseaux sociaux la « chose » à la main. L’image qu’il donne de la politique est destructrice, même si je pense qu’il faut accorder à nos responsables toutes les libertés relationnelles et autres  qui font un destin épanoui dans le respect de la dignité de tous. Dans son cas, le comportement est mortifère pour la démocratie et j’ai comme le sentiment que les quelques soutiens obtenus au nom du respect de la vie privée tiennent plus d’une tentative difficile d’éviter le pire à la démocratie que d’une solidarité réelle. Il n’empêche, elle en sort bien amoindrie.

Comme à chaque fois que des affaires multiples et variées donnent en spectacle des comportements qui tiennent à la fois de la sottise, de la turpitude coupable, des petits (ou gros) arrangements avec la loi, du goût immodéré du pognon, de la conviction que la politique vous met au-dessus des lois et d’un profond mépris pour la vie citoyenne sans lequel il n’y a pas de vivre ensemble. Avec Macron, les affaires prolifèrent, le Benalla qui se prend pour un grand justicier, le De Rugy qui ne mange que du homard grassement payé par les sous de la république, le Delevoye qui est plus prompt à mettre les retraités au pain sec qu’à déclarer, comme la loi le lui impose tous ses revenus.

Mais n’oublions pas que s’ouvre, si les avocats ne font pas grève, le procès d’un ancien premier ministre qui s’était grassement payé sur la bête : Fillon a sévi sous Sarkozy et a donné de la vie politique une image si peu réjouissante que la droite « présentable » qu’il a tenté d’incarner aux dernières présidentielles a pris un bouillon… qui a permis à Macron de continuer à s’asseoir sur la démocratie.

JMP

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