INCOHERENT
Retour sur les
semaines passées
La relation au pouvoir suppose, sinon une confiance absolue,
au moins un minimum de considération : or dans la gestion, depuis ses
débuts, de la pandémie, la bande à Macron a donné des signes multiples et
variés qu’ils avaient du mal à prendre la mesure des choses. Auparavant avec
les gilets jaunes, avec la réforme des retraites ils avaient montré que Jupiter
et son aéropage était au-dessus de ces basses contingences et que le bon peuple
suivrait tôt ou tard.
Le réel vous rattrape
Avec le corona, ça a commencé pareil, quoi ? Une
pandémie ? Même pas peur ! Et pour enfoncer le clou vas-y que j’aille
au théâtre, avec Bribri, pour bien montrer que rien ne saurait m’arrêter. On ne
va pas annuler/reculer les élections municipales pour si peu. Et puis patatrac,
quand vous oubliez le réel, le réel vous rattrape et il nous a tous rattrapés
et enfermés pour de longues semaine de confinement à la maison, avec suprême
guignolade un papier qu’il fallait se signer soi-même pour aller acheter son
pain. Mais là Macron nous a doctement expliqué que nous étions en guerre contre
un méchant virus, sans nous dire de façon explicite que dans cette guerre nous
aurons les mains nues, pas de masques, on les a jetés, des services publics
bien abîmés, et pas beaucoup de médicaments parce qu’ils sont tous maintenant
fabriqués en Chine.
Mais nous avons fait face, nous sommes restés à la maison,
nous avons télé-travaillé, les petits n’ont pas eu école, le professeur Raoult
nous a fait presque croire à un remède miracle et à la téloche avec Salomon,
nous avons compté les malades et les morts tous les soirs. On nous a fait
croire que ça irait mieux demain. Entre temps on a mis la démocratie entre
parenthèses. Le virus a bon dos !
Déconfinés/Reconfinés
Nous l’avons un peu cru, nous l’avons d’‘autant plus cru que
nous fumes déconfinés en plein printemps, que nous avons un peu recommencé une
vie normale jusqu’à envisager d’avoir de vraies vacances. Les autorités se sont employées à nous
laisser faire un peu n’importe quoi, cet été, et à ne pas écouter les esprits
chagrins qui rappelaient incidemment que le virus était toujours là. L’attitude
a pu aller jusqu’au déni, avec par exemple le Ministre de l’Education Blanquer
qui a vu une rentrée scolaire, meilleure que jamais, grâce à un protocole
sanitaire aux petits oignons.
Et puis retour de ce satané réel, de ce salaud de corona,
qui contraint nos grands stratèges à nous reconfiner, mais en tentant de
préserver un peu l’économie, en laissant les écoles ouvertes, en promettant un
peu de sous à tous ceux que la faillite menace, en disant qu’il faut continuer
à ne pas se regrouper, se rassembler, ne pas faire de sport et de gym, mais en
laissant les transports publics pleins d’une foule dense, les grandes surfaces
et Amazone faire le jackpot, pendant que les petits commerces, les bars et
restos tiraient le rideau et la gueule parce qu’ils savent qu’ils vont crever
et nos villes (grandes et petites)avec. Avec une petite lumière au bout du
tunnel : à la Noël si vous êtes sages, peut-être, mais il ne faudra pas
être nombreux.
Comment s’étonner qu’on juge tout cela incohérent.
JMP
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