les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 15 mars 2021

Ecole 42 : du vent

 

Ecole 42 : du vent !

Que penser du projet d’école qui s’implanterait aux Dames de France ?

On savait que 66 était un chiffre magique : nous savons tous pourquoi. Mais nous ignorions que 42 était plus magique encore puisque grâce au projet d’Ecole 42 nous allions devenir quasiment une annexe de la Silicon Valley. Ne riez pas, sous l’égide de la communauté urbaine, de la chambre de commerce, les Dames de France devrait devenir le site où l’école 42 allait s’implanter.

L’école 42 est une formation en informatique qui repose sur une pédagogie révolutionnaire unique. Elle a plusieurs sites en France et à l’étranger. Elle a le vent en poupe. Elle a été  fondée en 2013 par Xavier Niel, patron de Free et accessoirement du Monde, grand financier devant l’éternel. Elle fonctionne sur le mode participatif, aucun diplôme pour entrer et aucun à la sortie. Elle est gratuite, pas de cours, pas de professeurs. Perpignan postule au seul site programmé dans le midi. ET certains politiques locaux y voient la chance de leur mandat actuel ou futur : associer leur nom  à une initiative qui devrait décoiffer. Aliot semble en rêver, mais il n’est pas le seul. Ils pensent vendre du vent, au pays de la tramontane, normal, non ?

Les initiateurs en question (Niel et d’autres) qui ne sont ni des philanthropes, ni des bienfaiteurs de l’humanité négocient le bout de gras, c'est-à-dire l’argent que les collectivités locales, les pouvoirs publics mettraient dans le projet. Un budget prévisionnel de plus de 8 millions d’euro. En clair il s’agirait de faire financer par des subventions publiques une école privée qui devrait recevoir ses premiers candidats en octobre. Ils devraient être 150 à terme.

Et bien sûr comme ces gens-là ne travaillent que pour leurs pommes, ils n’ont aucun souci d’une quelconque articulation, complémentarité avec l’Université de Perpignan, avec le pôle numérique du Soler. Et pourtant des gens travaillent ici pour développer dans le cadre du service public  localement une école d’ingénieurs, qui propose des formations diplômantes, qui fait ses premiers pas dans un contexte difficile où les budgets publics sont réduits à la portion congrue. L’école 42 réduirait à néant tous les efforts consentis. Pour le remplacer par un mirage !

Il est heureux que des interventions de la présidente de région Carole Delga, de Nicolas Garcia, vice-président du conseil départemental, et du sénateur Calvet remettent à leur place  les instigateurs de ce qui, aujourd’hui, ne peut apparaître que comme une supercherie.

JMP

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