les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 15 mars 2021

La cible

 

La cible sera unitaire ou ne sera pas

 

Les bruissements deviennent de plus en plus intenses, le vent de l’unité se remet à souffler, irrégulièrement certes, pas partout, mais dans certains arbres, les feuilles s’agitent. Dans les départements, dans le nôtre ainsi, dans les régions, dans la nôtre aussi, pour les présidentielles, des initiatives existent pour en parler.

L’unité, vieux rêve inextinguible de peuples en souffrance. El pueblo unido jamas…

L’unité, rappels sensibles de moments d’histoire qui nous ont fait faire quelques pas en avant…

L’unité du « tous ensemble-tous ensemble-tous ensemble ! Wouais ! de 1995 qui ne nous rajeunit pas, mais que nous n’oublions pas.

L’unité, la seule qui me concerne, elle est à gauche, à gauche toute ou presque, elle n’embarque que ceux qui ont l’ambition de secouer les cocotiers pour en faire tomber quelques fruits aptes à nous désaltérer.

En face

En face, la droite se satisfait d’une unité de façade  qui  cache souvent, sous le tapis, des duels fratricides. Elle se sert de l’unité pour occuper le terrain, se répartir les fromages et servir ses mentors, ses financiers, sa famille de puissants en tous genres, quoi ! En n’étant jamais très regardant sur la morale et les tripatouillages avec le pognon public. Bien sûr il faut faire croire au bon peuple que l’on fait ce qu’on peut et surtout qu’on ne l’oublie pas. Mais comme le bon peuple n’y croit pas trop, on lui propose dans le paysage un produit un peu faisandé (dits national), qui ne sent pas toujours bon, qui peut satisfaire la xénophobie ambiante, les égoïsmes forcenés et tous les racismes que génèrent les peurs d’un étranger qui nous volerait notre oxygène.

Les droites ont ainsi leur fonds de commerce, elles tentent de reconquérir le terrain perdu, comme dans les P.O. aux départementales, comme en Occitanie pour les régionales et s’imaginent pouvoir, en 2022, comme avant, nous refaire le coup d’un choix soi-disant démocratique entre la peste blonde d’une ignorante sans culture et sans éducation et le choléra BCBG d’un énarque jupitérien assoiffé de pouvoirs.

 

En sortir

En sortir, pas un peu, pas par un  seul changement de personnels politiques, pas par un ravalement de façade, pas par des phrases ronflantes et sans conséquences. En sortir par des mesures tangibles : mesures politiques pour réinventer une vraie démocratie dans ce pays, mesures sociales pour un véritable droit au travail, à la protection sociale, mesures économiques pour un partage équitable des richesses dans une production reconstruite, mesures écologiques qui préservent notre avenir naturel.

Un impératif

La  restauration de l’état, de ses services publics, de ses prérogatives doit devenir une donnée de fond (pas seulement en temps de pandémie). C’est une reconstruction politique qui se joue là : elle ne saurait résulter d’accords rapides et circonstanciels entre formations et personnalités où chacun voudrait rafler la mise à son profit et placer pour un temps ses ouailles. Les départementales, les régionales prépareront la résidentielle sous l’égide, ou non, de l’union…

Ne pas saisir la profondeur, la complexité de la situation à prendre en compte, avant les échéances électorales qui se présentent aboutirait à rater une cible et à ne pas répondre à un impératif de changement profond qu’appelle la situation présente. L’attente d’un jour d’après différent, y compris avec ce qu’il peut avoir d’utopique, est une nécessité de l’heure : ce n’est pas la capacité à supporter avec civisme une situation difficile qui doit nous conduire à l’oublier.

Les forces politiques qui ambitionnent de travailler à une réelle transformation sociale ont intérêt à le garder en tête pour en mesurer tous les enjeux et ne pas décevoir un peuple qui n’attend que ça.

Jean-Marie Philibert.

 

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