les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 11 septembre 2017

l'escadrille


L’escadrille des emmerdements

Le menu du 12 septembre et de ses suites ne se limite pas au code du travail

Pour les travailleurs de ce pays, bien sûr la destruction du code du travail est l’attaque centrale, massive, mais elle n’est pas qu’un coup de tonnerre dans un ciel serein, elle est accompagnée de déclarations, de projets,  qui concernent ceux qui travaillent, comme ceux qui aimeraient bien le faire, comme ceux qui l’ont quitté pour une retraite, souvent chiche, et que l’on veut pressurer un peu plus. C’est, sous couvert de réformes nécessaires, d’adaptabilité, de modernisation, des récessions sociales globales, voulues et organisées qui visent à mettre au pas le peuple et à lui imposer la révolution ultralibérale dont rêvent depuis des lustres les puissances financières. Les emmerdements volent en escadrille.

Tous les droits sont concernés

Il s’agit de remettre en cause les droits, tous les droits, celui au travail, mais aussi celui à la santé, celui des droits sociaux, celui à des services publics de qualité. Les dépenses publiques seraient réduites, les solidarités mises à mal. Des milliers d‘emplois seraient supprimés (120 000 chez mes fonctionnaires dont 70 000 dans la seule fonction publique territoriale). Les salaires seraient bloqués. Les quelques mesures prises pour permettre quelques avancées (PPCR) envoyées aux oubliettes. Les retraités qui ont des pensions de plus de 1200 euro (des richards !) se verraient amputés d’une partie de leur pouvoir d’achat.

Dans les têtes et dans les cartons, après le code du travail l’assurance chômage est dans le viseur, le basculement de la sécu vers l’impôt se met aussi en place, quant à l’impôt lui-même il serait modelé pour qu’il permette à ceux qui ont tout d’en avoir encore davantage.

Et l’on voit ressurgir la bête noire de tous les réactionnaires qui, depuis des décennies, font une fixette sur ce qu’il est convenue d’appeler les régimes spéciaux : attention ils ne pensent qu’à ça. Au nom de l’équité bien sûr ! Juppé s’était cassé les reins dessus, mais par la suite Fillon, Woerth, Sarkozy avaient commencé un grignotage systématique.

Il ne connaît pas la chanson

Avez-vous entendu les propos de Macron, lors de l’inauguration de la ligne TGV Le Mans-Rennes, début juillet. Ils n’ont fait la une de l’actualité que ces derniers jours, comme pour parfaire la destruction des modèles sociaux qui nous constituent et clairement situer les enjeux. La SNCF est endettée, ou plutôt elle a été endettée de par les choix qu’on lui a imposés. Dans sa grande générosité, le Président de la République propose aux cheminots de renoncer à leurs droits, à leur régime spécial et en échange il épongera la dette. Au nom bien sûr d’un nouveau modèle social. « Pour être franc, je pense que le modèle sur lequel on a vécu, le mythe de la SNCF, n’est pas celui sur lequel on construira la SNCF du XXI ème siècle….Votre défi sera de ne pas rester sur la protection du passé. » Et de proposer une loi-cadre pour 2018, allant bien sûr dans le sens de la libéralisation sans limite de l’entreprise, combattue depuis des années par les cheminots.

Dans le domaine social, Macron rêve de faire table rase du passé : il n’a pas bien compris l’Internationale.

Je pense qu’après le 12 il va falloir la lui rechanter : on parle du 21 !

JMP

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