les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 19 septembre 2017

mobilisation


MOBILISATION !

La presse s’est évertuée pendant des jours et des jours à répéter que ça ne servirait à rien, que la CGT était isolée, que les Français avaient voté, que la réforme était la seule voie possible, que manifester et faire grève étaient d’une ringardise extrême, que le 12 septembre, c’était trop tôt, trop tard, qu’entre Mélenchon et Martinez, c’était la guerre… Avez-vous observé l’air supérieur de nos bonimenteurs officiels quand il débite ces sornettes ? Ils font semblant d’y croire dur comme fer.

Eh bien, c’est rapé ! Ils ont tout faux : le  12 septembre a rassemblé des centaines de milliers de travailleurs. La preuve que la mobilisation contre la casse du code du travail est solide, elle n’est pas un mouvement d’humeur et une contestation passagère. Elle s’inscrit immédiatement dans la durée puisqu’une nouvelle journée d’action est prévue pour le 21 septembre, que des appels à la grève sont déjà programmés, que ça a l’air de bouger chez les hésitants, que l’opinion publique est majoritairement favorable au mouvement.

Des propos qui déshonorent une fonction

La provocation sur les fainéants, les cyniques… a révélé un peu plus le mépris de classe qui anime un élu adepte de ce genre de bévues, rappelez-vous les travailleuses de Bretagne traitées d’« illétrées », le mépris pour ceux qui ne sont « rien ». Il y a des propos qui déshonorent une fonction. Un président de la république n’est pas un père fouettard. Oublie-t-il qu’il représente aussi ceux qu’il insulte ?

Il insulte le peuple ; ce n’est pas bon pour le peuple (qui a  relevé le défi « les fainéants sont dans la rue ! »), ce n’est pas bon pour la démocratie (le débat est d’importance et il mérite mieux que l’invective), ce n’est pas bon pour lui non plus qui se dévoile pour ce qu’il est : la version actualisée du président des riches et des patrons.

L’affrontement est certes centré autour de la question du code du travail, mais il en déborde pour que s’y expriment des éléments de lutte de classe entre ceux qui rêvent de mettre au pas, au pain sec et à l’eau, le monde du travail privé de toutes ses protections, de toutes ses ambitions, de tous ses espoirs et ceux qui  ont leur bras pour vivre et qui sont conscients que dans cette partie-là se jouent leur avenir, celui de leurs enfants et le modèle social qui le rend possible.. C’est pour cela que dans la mobilisation actuelle la place prise par le politique n’est pas secondaire, mais centrale.

Et le politique donc

Ainsi de la fête de l’Huma qui quand vous lirez ces lignes aura été un grand meeting pour le code du travail et l’intrusion sur la place politique de l’exigence d’une vraie modernisation, vers plus de droits, et de protections.

Ainsi des convergences qui se manifestent dans les forces progressistes de ce pays pour faire en sorte que l’union passe avant des querelles de boutiques et les ambitions personnelles. Chacun se doit de rester à sa place sans se prendre pour l’homme providentiel. C’est bien sûr de Mélenchon que je parle. Après la fête du l’Huma, après le 21, il y a l’appel de la France Insoumise pour le 23. Ce sera une nouvelle étape, sans doute pas la dernière. Les retraités manifesteront le 28 septembre, la fonction publique sera en grève le 10 Octobre.

Faisons en sorte que les rebonds successifs d’une mobilisation qui fait plaisir à voir parce qu’elle révèle la santé résistante de notre peuple permettent d’arriver à ce qui depuis trop longtemps nous manque : quelque chose qui ressemblerait à un début de victoire populaire.

jmp

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